Publié le

Encres végétales – Artistes Magazine n°145 – mai juin 2010 – pages 24 e 25

Source : Article de Bernadette DUBUC, essais réalisés par Alain MARC, Claire DUPOIZAT et Fleur DESCHAMPS.

Naturelles à 100%, élaborées selon des recettes anciennes, les encres végétales ravivent les couleurs du passé.

Issues pour la plupart des tanins d’arbres et d’arbustes, les encres végétales de l’Artisan Pastellier sont fabriquées selon des recettes traditionnelles que Didier BOINNARD, chimiste et Claire DELAHAYE, historienne de l’art, ont fait renaître en 2000.

Ces encres, supplantées au XXe siècle par la pétrochimie, étaient pourtant largement employées par le passé.

On trouve leur présence dans les manuscrits anciens. Le noir de campêche, par exemple, a été utilisé depuis le Moyen Âge jusque dans les années 1920 comme encre noire, et le rouge de brésil permettait aux enlumineurs de réaliser les carnations.

Signe qu’elles ont su résister à la lumière et au temps.

Moins résistantes néanmoins que les encres permanentes, mais plus stables que les encres à base de colorant, elles sont aujourd’hui encore élaborées de manière artisanale dans la région albigeoise, à partir de plantes cultivées comme la gaude (une espèce protégée dont la cueillette est interdite) ou le noyer de d’arbres en provenance de forêts d’Amérique centrale et du Sud.

Ces encres très particulières s’utilisent aussi bien pour la calligraphie que la peinture, au pinceau ou à la plume et donneront aux œuvres une certaine patine. En lavis comme à l’aquarelle, elles gagnent en transparence et devraient convenir à tous les amateurs d’authenticité.

Les essais techniques
Bilan des essais réalisés par Alain Marc sur du Montval 300 g/m2.

« Des possibilités multiples »
Testé par Alain MARC, artiste aquarelliste

J’ai travaillé en atelier d’après croquis et note de terrain. J’ai trouvé ces encres agréables à utiliser, l’odeur du violet de sureau par exemple s’ajoutant aux autres aspects positifs. La dilution partielle de l’encre après séchage permet un usage simultané graphisme/lavis intéressant et les nuances se marient bien entre elles par mélange. Attention toutefois à la concentration de certaines teintes en lavis qui peuvent satiner ou briller à la surface du papier ainsi qu’au rapport pigment/eau qui peut provoquer, s’il n’est pas maîtrisé, précipités et cernes.

Alain Marc organise deux séjours de carnets de voyage : au Vietnam du 13 au 28 octobre et « De Collioure à Cadaquès » du 12 au 18 septembre 2010.

Alain MARC, Le Berger cévenol, lavis sur papier Montval, 300g/m2, 24 x 32 cm.

 Un produit naturel étonnant »
Testé par Claire DUPOIZAT, artiste carnettiste

J’ai testé ce produit comme j’utilise mes encres habituellement : sur du papier népalais.

J’aime la surprise que provoque l’encre lorsqu’elle diffuse sur le support.

Il m’a été très difficile d’ouvrir les flacons. Il faut s’armer d’un cutter pour oter la couche de cire qui les recouvre, laquelle part en éclat… (Il suffit en fait de tourner le bouchon pour ouvrir le flacon sans problème).

En revanche, elles sentent bon, c’est là un produit naturel, et elles ne tâchent pas trop.

Elles manquent un peu de pigment, le bleu est kaki, les rouges sont bruns, mais diffusent une matière douce, un peu fade à mon goût, mais étonnante.

Claire DUPOIZAT, concert de Dom Paulin, encre de Chine et encre végétales, 15 x 20 cm.

« Un petit air du passé »
Testé par Fleur DESCHAMPS

Amoureuse de la nature, j’aime dessiner - bien modestement – arbres et plantes.

Ces encres ont donc doublement piqué ma curiosité.

Belle première impression avec ces flacons à l’ancienne. Pour les ouvrir, j’ai commencé à attaquer la cire au couteau mais il suffit de dévisser le bouchon et la cire à cacheter reste en place. D’ailleurs il vaut mieux en garder sur le capuchon pour se rappeler la couleur.

A l’usage, j’ai vraiment pris plaisir car elles ont une douceur et une subtilité ravissantes.

Je les trouve parfaites pour peindre tout ce qui a trait à la nature ou des ambiances évoquant un petit air du passé.

En séchant, certaines couleurs ont perdu de leur intensité, j’espère qu’avec le temps elles sauront résister.

Fleurs DESCHAMPS, végétales.

 

Le nuancier

Véritable ode à la nature, ces encres sentent même les plantes. Le violet de sureau en particulier qui est obtenu à partir des baies qui mûrissent à l’automne. Provenant d’arbres cultivés (pour ne pas contribuer à la déforestation de la planète), le jaune de mûrier, le fauve de quebracho, le rouge de brésil et le noir de campêche sont obtenus par décoction : de fins copeaux de bois sont mis à macérer. Pour le brou de noix, ce sont les enveloppes des fruits qui macèrent dans l’eau ; pour le turquoise d’indigo, les feuilles d’indigotier sont mises à fermenter. Le jaune de curcuma, quant à lui, est issu de la plante herbacée du même nom, originaire d’Inde qui en est encore le principal producteur. Il donne une couleur vive transparente. Enfin, le rouge de cochenille n’est pas à proprement parler une encre végétale puisqu’il est obtenu par décoction de petits insectes élevés au Mexique, les cochenilles sévissent sur les plantes dont on extrait un colorant.

Publié le

PASTEL – Ateliers Couleurs et Patrimoine

Publié le 11/08/2010 La Depêche

Albi. Ateliers Couleurs et Patrimoine

Animation avec Denis Miau

 

LA VIDEO DE L’ATELIER COULEUR ET PATRIMOINE : CLIQUEZ ICI

Les petits peintres se montrent très attentifs.

Demain aura lieu le 5e atelier « Couleurs et Patrimoine », organisé par l’association Coeur de Cité, l’Artisan Pastellier et l’Office de tourisme d’Albi. C’est Denis Miau qui animera cet après-midi découverte en association avec le guide de l’Office de tourisme d’Albi.

Au programme, le Palais de la Berbie, sous réserve de météo pluvieuse ou trop chaude car les fortes températures estivales invitent à choisir la fraîcheur des frondaisons.

Le rendez-vous est fixé à l’Office de tourisme d’Albi à 13h45 pour ceux qui se seront inscrits préalablement. Sur site, en introduction, les enfants pourront découvrir l’histoire et l’architecture avec guide et se laisseront guider par les conseils du peintre pour réaliser leur croquis. La « mise en couleurs de l’œuvre » se fera, au frais, à l’Hôtel Decazes, rue Toulouse-Lautrec, dans la magnifique cour mise gracieusement à notre disposition par la Maison de l’amitié. Un petit goûter sera offert en guise de clôture.

Publié le

PASTEL – Découvrir les secrets de fabrication du pastel

Découvrir les secrets de fabrication du pastel

LA VIDEO DE LA JOURNEE DU PASTEL : CLIQUEZ ICI

Le Tarn libre – vendredi 23 juillet 2010 – n° 30 – page 17

La dépêche du Midi – Samedi 24 juillet 2010 – page 23

L’association « Cœur de cité » en collaboration avec « L’Artisan Pastellier » organise la journée du Pastel, samedi 24 juillet dans le Vieil Alby.

Le pastel, ressource identitaire de notre pays d’Oc et facteur de développement économique régional, s’inscrit dans une démarche globale de développement durable.

Samedi 14h à 17h, devant la maison du Vieil Alby, Didier BOINNARD, « L’Artisan Pastellier », initiera aux secrets du pastel des teinturiers avec, toutes les heures, des mini-conférences et des démonstrations de teinture végétale.

Samedi 24 juillet, rue Puech Bérenguier découvrez l’histoire de cette plante mythique de l’antiquité à nos jours.

Publié le

PASTEL – Les 8 offices de tourisme à l’heure du pastel – Le Tarn Libre 16 jullet 2010 – n° 29 – page 35

Les 8 offices de tourisme à l’heure du Pastel

Le Pays de Cocagne, en partenariat avec le Comité Départemental du Tourisme du Tarn met les 8 offices de tourisme de ce territoire en réseau sur la thématique du Pastel.

Le pastel est l’image forte du Pays de Cocagne.

Aujourd’hui le Pays de Cocagne travaille sur une destination touristique « Pastel ».

Plusieurs projets sont en cours.

Dès cet été, les offices de tourisme de ce territoire vont en devenir une véritable vitrine.

En attendant que le circuit du pastel se dessine, les OTSI se positionneront comme des relais culturels forts grâce à plusieurs éléments : un aménagement spécifique des OTSI, des panneaux d’informations sont apposés à l’accueil de l’office, un dépliant français-anglais présentant le pastel d’hier et d’aujourd’hui en Pays de Cocagne, un DVD d’information en français (8mn) est présenté dans chaque office sur un écran.

Une vitrine d’exposition présente quelques produits phares en vente dans les commerces environnants et permettra ainsi de faire le lien avec l’économie locale (des produits de beauté, écharpe en soie teintée au pastel…).

La cible enfant famille étant privilégiée : chaque office a un espace enfant avec du mobilier au couleur de bleu ainsi que des jeux en bois et livres sur le pastel. Des animations pour les enfants (de 4 à 10 ans) dans le cadre d’ateliers pastel, dans la saison, chaque OTSI organisera une animation ludique et pédagogique pour les enfants sur le thème du pastel : (atelier photogramme de fleurs, atelier dessin, atelier métier à tisser).

Exposition itinérante artistique : une trentaine de panneaux représentant un photogramme réalisé avec la technique du cyanotype. Une exposition pédagogique avec l’Académie du pastel : chaque office de tourisme recevra durant quelques semaines une exposition qui a été élaborée par l’Académie des Arts et du Pastel de Toulouse.

Un puzzle a été créé, chaque office de tourisme a 3 pièces de ce puzzle.

Si l’enfant va dans chaque office de tourisme, il pourra reconstituer ce puzzle.

Formation du personnel : Le personnel des offices de tourisme a reçu une formation spécifique sur le pastel par l’Académie du Pastel afin de séduire chaque visiteur et de pouvoir l’informer au mieux.

Ce beau programme a été dévoilé à l’OTSI de Saint-Sulpice.

Les villes participantes : Lavaur, Saint-Sulpice, Lautrec, Saint Paul Cap de Joux, Puylaurens, Sorèze, Les Cammazes, Dourgne.

http://www.tourisme-lavaur.fr/

http://www.bastidecocagne-tarn.com/

http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/lautrec.htm/

http://www.tourisme.fr/office-de-tourisme/saint-paul-cap-de-joux.htm/

http://www.puylaurens-tourisme.fr/

http://www.ville-soreze.fr/

http://www.lescammazes-tourisme.fr/

http://www.paysdedourgne-tourisme.com/

 

Source : Le Tarn libre – vendredi 16 juillet 2010 – n°29 – page35

Publié le

MYLOS artiste et pastelliste

LES PASTELS DE MYLOS

L’artiste MYLOS qui vit en Provence, peint depuis 10 ans sa propre vision du monde avec un regard simple et plein d’esprit.

L’œuvre de MYLOS est riche et couleurs et en poésie, c’est qui m’a plu dès le premier regard sur son travail.

Vous pouvez voir son travail sur le site : http://pagesperso-orange.fr/mylos/

Admirez maintenant quelques œuvres réalisées avec les pastels tendres de l’Artisan Pastellier et exposées en 2010 :

Publié le

A la découverte du pastel gras (1ère partie) – Pratiques des ARTS n°91 avril-mai 2010

Pratiques des ARTS n°91 avril-mai 2010, guide pratique page V

A la découverte du pastel gras (1ère partie)

L’article sur l’initiation au pastel gras a été rédigé par Pierre de MICHELIS et contient de nombreux conseils pour la pratique de cet art.

Les bâtons de pastel à l’huile de l’artisan Pastellier ont été testés, ainsi que cinq autres marques connues.

Un pastel assez tendre et très pigmenté, agréable à travailler dont le nuancier de 72 couleurs contient une grande quantité de teintes transparentes : idéal pour les glacis ou pour modifier les couleurs sans les dénaturer.

Son +
Un nuancier riche en couleurs transparentes.

Publié le

AtoutsTARN N°83 Printemps 2010

Le magazine trimestriel du conseil général du Tarn a fait un très bel article sur notre société.

AtoutsTARN N°83 Printemps 2010

Pastels tendres, pastels à l’huile, cires à cacheter, aquarelles, pigments naturels, encres pigmentées… La boutique est déjà à elle seule une curiosité.

Créé il y a maintenant un peu plus de dix ans, en 1999, l’Artisan Pastellier est né de la fusion du talent d’un ingénieur chimiste et d’un patrimoine renaissant de couleurs et teintes naturelles dans la région albigeoise.

Isatis Tinctoria, le pastel des teinturiers a été cultivé intensivement dès le douzième siècle dans le diocèse d’Albi, puis dans le triangle Albi, Toulouse, Carcassonne, région encore appelée « Pays de Cocagne », jusqu’au dix-huitième siècle. Sa culture a fait la fortune de grandes familles du Pays de Cocagne. Les feuilles travaillées en boules (appelées « cocas »), donnaient un bleu exceptionnel. Le pastel était réservé à la teinture des étoffes des plus riches ; les fonds de cuves servaient à fabriquer une peinture à base d’huile de lin pour la protection des volets, et des charrettes (bleu charron). En effet, les anciens avaient remarqué la propriété répulsive de ce bleu envers les insectes.

Bleu charron

Le pastel fut la seule source de teinture bleue disponible en Europe jusqu’à la fin du XVIIè siècle, avant que le développement des routes commerciales vers l’Extrême-Orient permette l’arrivée de l’indigo. « Le pastel est mort à l’arrivée de l’indigo, explique Didier Boinnard. L’indigo avait des propriétés colorantes beaucoup plus élevées que le pastel. » Le pastel avait même totalement disparu de ses anciennes régions de production. « C’est une plante qui revient de loin, poursuit notre artisan pastellier. Dans les années 80 (du siècle dernier) on ne savait plus à quoi ressemblait une graine de pastel. » Heureusement qu’un conservatoire permit de retrouver la graine disparue…

Didier Boinnard a pu ainsi raviver le flambeau des teintures naturelles. Dans son atelier, à Graulhet, les secrets sont bien gardés. « Nous avons un savoir-faire, nous n’avons pas forcément envie de divulguer à tout le monde nos recettes de fabrication, raconte Didier Boinnard. Notre fabrication se démarque par un savoir-faire garantissant le caractère original et artisanal de nos produits, leur qualité haut de gamme, dans le respect et la connaissance des normes environnementales européennes. Notre pastel tendre se différencie des autres pastels par sa texture, par le fait qu’il soit très doux et très tendre. On doit garder nos petits secrets pour nous. « Ainsi, Didier Boinnard n’emploie pas de solvant. Il privilégie les couleurs naturelles, mais aussi les « recettes » employées autrefois ; les matières premières sont donc majoritairement naturelles.

Un nouveau marché

Evidemment, le bleu de pastel est le produit phare de l’échoppe, sise dans le vieil Albi, à deux pas de la Cathédrale Sainte-Cécile, vu l’importance historique de ce colorant dans notre histoire locale et régionale. Mais la spécificité de l’Artisan Pastellier est de proposer à sa clientèle divers produits authentiques à base de couleurs naturelles, minérales ou végétales, déclinés en gamme pour les arts et la décoration. « Nous sommes dans ce que l’on peut appeler une niche. On intéresse les gens qui sont tentés par les couleurs un peu plus délicates, un peu plus rares. On ne produit pas de gros volumes, pas de grosses quantités, dit encore l’artisan pastellier. On veut garder un côté artisanal. » Ce qui ne l’empêche pas de raisonner en termes de marché : « Il faut réinventer le marché du pastel, comme celui de la garance, autre plante tinctoriale. Le pastel est cultivé en France, la garance aux Pays-Bas. Ces plantes commencent à recréer leur marché. Et en raison de l’augmentation du prix deu pétrole et de l’importance des normes environnementales, le prix du pastel est voisin du prix des couleurs et teintures artificielles.

« Pourquoi dès lors s’en priver. »
Publié le

Technique du pastel sec (pastel tendre) – La découverte du pastel sec.

La découverte du pastel sec.

Le pastel sec est né en Italie, Pays des Arts. Autrefois le pastel sec était un complément du dessin, le pastel sec servait de rehaut au dessin au fusain. Le pastel sec existait alors en peu de teintes, principalement en blanc et sanguine.

On estime que c’est à l’époque de Léonard de Vinci que les pastels secs ont été créés. Le mot pastel sec tire son nom de l’italien « pasta », on fabrique en effet les pastels secs à partir d’une pâte obtenue en broyant le pigment avant de le mettre en forme.

Léonard de Vinci a fait de nombreux dessins à la sanguine. Il a fait aussi des dessins au fusain où les touches de pastel sec blanc ou de pastel sec sanguine apportent la couleur et le relief à l’œuvre.

Le pastel sec devient un Art majeur, au XVIIIème siècle, grâce à . La gamme des couleurs de pastels secs s’élargit à toutes les couleurs de la palette. La technique du pastel sec est couramment utilisée alors dans l’Art du portrait. Les caractéristiques offertes par le pastel sec sont bien adaptées au portrait. L’absence de liant (huile ou autre) dans le pastel sec restitue les couleurs avec un maximum d’intensité et de vivacité. De plus la lumière réfléchit directement sur les grains de pigments du pastel sec ce qui donne aux pastels secs une texture velouté incomparable, rappelant le velouté des visages.

Depuis les pastels secs sont utilisés pour tous les sujets que ce soit des paysages, des natures mortes ou de l’abstrait. Le pastel sec est parfaitement adapté aux techniques mixtes comme :pastel tendre et gouache, pastel sec et encres, pastel sec et aquarelle, pastel sec et acrylique ou pastel sec et huile, … Le pastel sec est un medium sec (maigre) qui permet de coucher instantanément sur le papier les esquisses et le ébauches qui serviront à la mise en place du sujet, avant la réalisation définitive de l’œuvre à l’huile ou à l’acrylique.

Les avantages de la technique du pastel sec.

La spontanéité

Le pastel sec est une technique dite « sèche » puisqu’elle ne nécessite pas de solvant. La technique du pastel sec ne nécessite aucune préparation de la palette, ni du mélange des couleurs. Le bâtonnet de pastel sec est véritablement un prolongement de la main presque naturel qui permet de peindre directement.

Le rendu

Les œuvres au pastel secs enchantent par la luminosité et la force des couleurs. Avec le pastel sec les pigments ne sont pas recouverts d’un liant. La teinte n’est pas modifiée par réfraction de la lumière dans le liant, et ne risque pas de jaunir. L’absence de liant garde au pastel sec toute sa matité et son opacité. La lumière qui réfléchit sur chaque grain de pigment est pure et intense.

La compatibilité avec toutes les techniques

Le pastel sec est un bâton de pigment pur. Il est donc possible d’associer toutes les techniques au pastel sec. De nombreux peintre se servent du pastel sec pour ébaucher leur travail avec rapidité et spontanéité. L’opacité du pastel sec se marie avec la transparence de l’aquarelle ou des encres. La gouache peut servir à préparer des fonds pour le pastel sec.

Les inconvénients de la technique du pastel sec

Poudre des pastels secs

Les pastels secs ou pastels tendres comme leur nom l’indique sont fragiles et libèrent facilement de la poudre. La fine poudre colorante des pastels secs salit les bâtonnets de pastels secs et les doigts, les vêtements et les supports si on ne travaille pas avec soin. Pour ne pas gâcher une œuvre il faut être précautionneux.

Fixation et protection des pastels secs

Le pastel sec ne contient pas de liant et ne colle pas parfaitement au support, les œuvres doivent être fixées protégées par une vitre.

Publié le

Pastel – AUTHENTICITE ET SAVOIR-FAIRE – article paru dans GRAND A, n°5, novembre-décembre 2009, page15.

Article de la journaliste de Marie-Flore BORG du journal Grand A de la communauté d’agglomération de l’albigeois.

AUTHENTICITE ET SAVOIR-FAIRE

L’Artisan Pastellier est né en 2000 de la rencontre de deux talents, un ingénieur chimiste et une historienne de l’art. Il propose divers produits authentiques à base de couleurs naturelles, minérales et végétales, déclinés en gammes pour les arts et la décoration.

L’Artisan Pastellier est une petite entreprise composée de trois personnes. Jean-Rémi Hot et Didier Boinnard, artisans pastelliers fabriquent et teintent artisanalement dans l’atelier graulhetois « pays de cocagne ». Cathy Jacob s’occupe quant à elle de commercialiser les produits dans une boutique nichée au cœur du vieil Alby.

« Le pastel est notre produit de référence. Il donne aux étoffes des bleus authentiques et raffinés. Avec son pigment bleu nous fabriquons de l’encre pour les arts, de l’aquarelle extra-fine, plusieurs gammes de pastels, sans oublier des peintures pour la soie et les tissus » explique Didier Boinnard. Le savoir-faire de ces deux artisans ne s’arrête pas là puisqu’ils ont développé des produits destinés spécifiquement aux beaux-arts. Pour ce faire, ils ont dû élargir leurs gammes de couleurs. « Nous avons mis au point quatre séries d’encres de calligraphie, des pastels à l’huile dont l’onctuosité est très appréciée, des cires à cacheter, des aquarelles extra-fines au miel ou des pigments en pots prêts à l’emploi » raconte Jean-Rémi Hot. Ces fabrications de couleurs inédites pour artistes ont permis à l’entreprise tarnaise de devenir un sous-traitant de marques connues et de créer des produits innovants adaptés à leurs demandes. Autre nouveauté, le catalogue de la petite entreprise s’est étoffé dernièrement avec la mise sur le marché d’une soixantaine de pastels tendres et d’une gamme de peintures écologiques pour la décoration intérieure.

L’Artisan Pastellier se démarque par un savoir-faire garantissant le caractère original et artisanal des produits, et leur qualité « haut de gamme » dans le respect et la connaissance des normes environnementales européennes. Aucun solvant n’est utilisé, les couleurs naturelles et les recettes « d’autrefois » sont privilégiées dans chaque fabrication.

Retrouvez des coffrets beaux-arts personnalisés au musée Toulouse Lautrec ou auprès de l’office de tourisme à Albi

La boutique – 5 rue Puech Bérengier à Albi – vous propose plusieurs gammes d’encres, d’aquarelles, de peintures, ainsi que du linge de maison et des vêtements.
Contact : 05 63 38 59 18

A PROPOS DU

Le bleu de Pastel est le produit phare de l’enseigne, au vu de l’importance de ce colorant dans notre histoire locale et régionale. Le pastel des teinturiers (Isatis Tinctoria) a été cultivé intensivement dès le 12° siècle dans le diocèse d’Albi, puis dans le triangle Albi, Toulouse, Carcassonne (encore appelé « Pays de Cocagne »), jusqu’au 18° siècle. Les feuilles travaillées en boules (appelées « cocas »), donnaient un bleu exceptionnel. Le pastel était réservé à la teinture des étoffes des plus riches ; les fonds de cuves servaient à fabriquer une peinture à base d’huile de lin pour la protection des volets et des charrettes (bleu charron). En effet, les anciens avaient remarqué la propriété répulsive de ce bleu envers les insectes. Le commerce de l’or bleu s’effondre à la fin du 17° siècle à cause des guerres de religion, de mauvaises récoltes, des pratiques frauduleuses des marchands et de l’arrivée de l’indigo.

Publié le

Pastel – Académie des Arts et des Sciences du pastel

Académie des Arts et des Sciences du pastel

Il existe bien peu de sources végétales permettant d’obtenir la couleur bleue. Parmi elle, le pastel, plante tinctoriale réputée depuis la plus haute antiquité, connut une histoire exemplaire en pays d’oc du XIVe au XVIe siècle. Sa culture et son commerce façonnèrent alors l’histoire et le patrimoine de toute la région. Supplanté par l’indigo et maintenant par les teintures de synthèse, le pastel, disparu pendant quatre cents ans, refleurit à nouveau dans notre région et connait de nouvelles applications.

« De toutes les alchémies, j'oeuvre pour la plus belle, l'alchémie du Pastel »

Présentation

L’Académie a pour vocation d’étudier et de porter à la connaissance du plus grand nombre le pastel, dans tous les domaines qui y afférent, artistique, scientifique, social, économique, patrimonial.
L’Académie se propose d’organiser son activité en deux pôles : un CONSERVATOIRE, centre de ressources collectant les informations sur l’histoire du pastel, et un OBSERVATOIRE, chargé d’étudier et d’encourager les initiatives contemporaines. Le pays d’oc partage avec d’autres pays une véritable tradition pastellière et, à ce titre, l’Académie aura à cœur d’établir des liens privilégiés avec les principaux centres européens concernés.

Composition de l’Académie

13 fauteuils d’Académiciens, inspirés des 13 nuances de teinture du pastel déterminées par Colbert, plus celui du Secrétaire Perpétuel, mainteneur de l’éthique et de la tradition, accompagnés dans leurs travaux par des membres associés, composent l’Académie des Arts et des Sciences du Pastel. Tous sont directement impliqués professionnellement dans les Arts et les Sciences du Pastel.

Les académiciens

Secrétaire perpétuel : Henri LAMBERT (Bleu de Lectoure)

Présidente : Sandrine BANESSY (Editions TME)

Vice-président : Jean-Jacques GERMAIN (Président de l’Académie d’Occitanie)

Secrétaire générale : Nathalie JUIN (Cocagne et compagnie)

Trésorière : Carole GARCIA-HUC (Cocagne et compagnie)

Denise LAMBERT (Bleu de Lectoure)

Serge MONTAGNE (PDG des TEXTILES MONTAGNE)

Jean-Michel SACOUME : Chargé de promotion internationale du CRT Midi-Pyrénées

Gérard VILAREM : Directeur du CRITT Agro-Ressources

Michel RIVALLAND : Illustrateur, Editions Pastel et Safran

René-Paul WEBER : Président de la CAPA

Sonia RUIZ : Directrice Arthémis

Philippe CROS : Directeur de la fondation BEMBERG

Xavier PLO : PDG des Etablissements PLO

L’Académie publie régulièrement ses travaux en cours et organise de nombreuses manifestations, conférences et expositions. Pour en être informé, vous pouvez devenir Amis de l’Académie des Arts et des Sciences du Pastel.

Pour soutenir leurs actions nous vous proposons de devenir membre-ami de l’Académie des Arts et des Sciences du Pastel. Vous serez ainsi régulièrement informés des réalisations, et conviés aux réunions, conférences et toutes manifestations organisées par l’Académie.
Pour cela vous pouvez adhérer à l’association des » Amis de l’Académie du Pastel  ».

Contact par mail academiepastel@orange.fr