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Le pastellier perpétue une tradition artistique

Graulhet. Le pastellier perpétue une tradition artistique Installé à Graulhet il fait revivre un atelier de maroquinerie.

Graulhet. Le pastellier perpétue une tradition artistique
Installé à Graulhet il fait revivre un atelier de maroquinerie.

Une fois de plus, c’est la disponibilité et le prix de locaux à caractère industriel ou artisanal qui ont poussé Didier Boinnard à installer son atelier de fabrication de pastel rue Arago à Graulhet, après l’ouverture d’une boutique sur Albi. A l’enseigne de « l’artisan pastellier », il fabrique des pastels tendres, pastels à l’huile, aquarelles extrafines pour une clientèle d’artistes de toute la France. La tradition pastellière est en régression et avec la crise, l’artisan redoute qu’elle entre dans la confidentialité. « Il reste très peu de fabricants de notre importance. Nous sommes amenés à traiter parfois sur des tout-petits volumes. Ce qui fait notre particularité. » De ses laboratoires sortent aussi des teintures au pastel pour tissus et depuis peu, une gamme de peintures écologiques. « Nous tablons sur l’essor de ce secteur, vu que le marché des beaux-arts est petit à petit remplacé par celui des loisirs créatifs. »

DÉMARCHE ÉCOLOGIQUE
S’appuyant sur une formation de chimiste, Didier Boinnard a voulu développer un secteur qui doit faire face à la demande de plus en plus forte. La fabrication des peintures écologiques n’emploie ni solvants ni métaux lourds. Mais c’est dans la démarche que l’implication prend tout son sens. « Nos fabrications ne génèrent que très peu de rejets d’effluents. Nous avons tenu à préserver la logique d’une entreprise comme la nôtre. » Les volets bleu charrette, c’est le pastel qui donne la couleur. Un pastel que l’artisan achète à la société Bleu de Lectoure pour en fabriquer le meilleur des crayons, la plus authentique des teintures.

Publié le 03/01/2009 12:10 – Modifié le 06/01/2009 à 18:47 | G.D

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Pastel – Artistes Magazine – Dossier pastel à l’huile

La journaliste Valérie MALIVOIR du bimestriel Artistes Magazine nous a fait l’honneur de mettre en valeur nos pastels à l’huile pour son dossier Pastel à l’huile, ceci au milieu de 11 marques différentes de pastels à l’huile.

Page 48.

Dans cet article, page 48, l’interview sur l’intérêt des pastels à l’huile en beaux-arts.
« Pour Didier Boinnard, gérant de l’artisan Pastellier : « Leur intérêt, c’est la créativité. Certains les utilisent pour ébaucher des tableaux à l’huile, on peut les travailler de multiples façons, les associer à d’autres techniques. » »

Page 49.

Médium incolore
Les pastels incolores proposés par certaines marques facilitent le fondu des couleurs. Ici un pastel à l’huile orange et un pastel à l’huile pourpre L’Artisan Pastellier sont mélangés au doigt. L’ajout du pastel médium incolore vient ramollir la texture.

Le pastel des teinturiers
Cette plante était cultivée entre le XIIe et le XVIIIe siècle dans la région d’Albi. Elle donnait un bleu rare, réservé à la teinture des étoffes puis à la fabrication des couleurs pour les arts. Redécouverte en 1977, sa culture est relancée. Dans sa gamme de pastels à l’huile, L’Artisan Pastellier propose ainsi sept nuances de bleu de pastel des teinturiers.

extrait de la page 51.

Teintes végétales
Fabriqués de façon artisanale à partir d’un mélange de pigments, de cires naturelles et d’huiles végétales, les pastels à l’huile de L’Artisan Pastellier sont disponibles dans soixante-quinze coloris à l’unité ou en coffret de sept ou quatorze pastels à l’huile. Leur pointe en biseau permet un travail en finesse ou plus large.
L’Artisan Pastellier. LES PLUS : la gamme compte une douzaine de teintes à base de couleurs végétales véritables (dont sept couleurs au bleu de pastel des teinturiers), qui se distinguent par leur transparence.

Source : Pastel – Dossier pastel à l’huile d’Artistes Magazine – novembre, décembre 2008 – p48 à 51.

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Pastel – La société « COCAGNE et COMPAGNIE »

Pastel – Présentation de la société « cocagne et compagnie, les produits de la gamme « graine de pastel », leur engagement éthique et écologique.

Cocagne et compagnie

Présentation

Fin 2003, la société « Cocagne et compagnie » est née de la rencontre des savoir-faire et compétences de Nathalie JUIN et Carole GARCIA.

Les créatrices Nathalie JUIN et Carole GARCIA

Cette entreprise toulousaine à taille humaine a pour but de développer une gamme de produits de beauté à base de l’huile du pastel des teinturiers. Les vertus hydratantes pour la peau et les propriétés dermatologiques du pastel sont connus depuis Hippocrate.

La gamme des produits « Graine de pastel »

Les valeurs de leur engagement éthique et écologique sont de valoriser l’artisanat et le patrimoine régional, de respecter l’environnement et être solidaire.

Les cubes de savons

Les produits de « Cocagne et compagnie » sont fabriqués sous la marque « Graine de pastel » grâce à leur qualité reconnue ont une forte notoriété et connaissent un vif succès.

Flacons de douche et bain

Vous pouvez trouver la liste des points de vente sur www.grainedepastel.com

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L’Artisan Pastellier – Présentation de l’entreprise

L’Artisan Pastellier propose à sa clientèle une production originale et innovante à base de couleurs naturelles et à partir de recettes anciennes retrouvées et adaptées aux normes européennes. Notre vœu, depuis notre céation, a été de préserver l’authenticité et la qualité des produits pour qu’il reste un bel artisanat défendu par des passionnés.

En cliquant ici : Retrouver le reportage de la télévison internet demaintv.

Qui sommes-nous ?

L’Artisan Pastellier fabrique et teint artisanalement dans son atelier du « Pays de cocagne » à GRAULHET, il possède aussi une boutique située au cœur du vieil ALBY qui est la vitrine de l’entreprise. Il est constitué d’une équipe de trois personnes, Cathy JACOB à la vente à la boutique et Jean-Rémi HOT et Didier BOINNARD à la fabrication.

Qu’avons-nous fait ?

Le pastel des teinturiers (Isatis Tinctoria) est le produit référence et celui par lequel tout a commencé.
Le pastel donne aux étoffes des bleus authentiques et raffinés (petits articles, linge de maison, bijoux et vêtements en fibres naturelles). Avec son pigment bleu, voisin de l’indigo, nous fabriquons aussi de l’encre pour les Arts, de l’aquarelle extra-fine, une gamme de 7 pastels à l’huile et une gamme de 4 pastels tendres (aux noms évocateurs attribués par les Maîtres teinturiers du XVIIème siècle), de la peinture à l’huile extra-fine, de la cire à cacheter, des peintures pour la soie et pour les tissus, des peintures pochoirs. Le « bleu charrette » reprend vie grâce à une gamme de peinture « rustique » pour les huisseries et la décoration. Il donne un mariage parfait avec l’habitat ancien (enduit, pierre, brique) et est d’ailleurs prescrit par l’architecte des Bâtiments de France dans les secteurs protégés.
La communication s’est appuyée sur de nombreuses manifestations (salons, marchés, ..) et une participation active au tissu associatif albigeois.
Dans un deuxième temps nous avons développé les produits Beaux-arts, en élargissant fortement nos gammes de couleurs. Nous avons mis au point 4 séries d’encres de Calligraphie (les encres végétales à base d’extrait de plantes, les encres de calligraphie à la gomme laque et aux couleurs stables à la lumière, les encres pour l’enluminure véritable aquarelle liquide, et les encres transparentes traditionnelles utilisables en stylo plumes), les pastels à l’huile dont l’onctuosité est très appréciée, les cires à cacheter (20 couleurs), les aquarelles extra-fines au miel dont les véritables laques de rouge garance, de jaune de gaude, les peintures pour tissus, les pigments en pots et les liants prêts à l’emploi.
Notre savoir-faire en fabrication de couleurs pour artistes, nous a permis de devenir le sous-traitant de marques connues et de formuler des produits innovants adaptés à leurs demandes.

Que faisons-nous ?

Nous continuons d’étoffer notre catalogue de nouveautés pour offrir à notre clientèle un choix toujours plus grand. Toutefois, pour garder nos critères de qualité, et conserver le côté artisanal et authentique des produits, nous prenons le temps et le soin nécessaire à la formulation. Nos dernières nouveautés, une gamme d’une soixantaine de pastels tendres qui rencontre un excellent accueil auprès des pastellistes et une gamme de peintures écologiques pour la décoration intérieure. Cette gamme se décline en mate, satinée, brillante, lasure incolore et fixatif qui peuvent être teintée à l’aide de pigments naturels (ocres et terres), et logiquement comprend une peinture satinée et lasure au bleu de pastel.

Pour améliorer notre notoriété nous créons et fabriquons aujourd’hui des coffrets Beaux-arts personnalisés pour des musées tels que le musée TOULOUSE-LAUTREC et l’office de tourisme d’ALBI, le musée d’Art américain de GIVERNY.

Nous avons mis en ligne le site internet www.artisanpastellier.com pour mieux nous faire connaître et être plus convivial avec nos clients.

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Pastel des teinturiers – Redécouverte

Redécouverte du pastel des teinturiers

En 1977 à CORDES-SUR-CIEL, Gilbert DELAHAYE (tisserand d’art et teinturier) et Jean-Claude SCHAEFFER réalisait la toute première et inaugurale extraction du pastel, retrouvant et relançant ainsi une alchimie perdue depuis près de deux siècle.

A la même époque Patrice Georges RUFINO, journaliste et écrivain, crée le musée du pastel au château de MAGRIN et le circuit du pastel.

En 1995, Denise et Henri LAMBERT fonde la société BLEU DE LECTOURE et relance la culture du pastel, avec l’aide du CRITT agroressources dirigé par Gérard VILAREM et la CAPA coopérative ariégeoise dirigé par Jean-Michel LEOPOLD qui cultive et met ses moyens techniques en œuvre.

En 2000 à ALBI, capitale historique du commerce du pastel, Claire DELAHAYE (fille de Gilbert DELAHAYE) historienne de l’Art et Didier BOINNARD chimiste, réunissent connaissances et compétences, et fonde L’Artisan Pastellier SARL avec pour objectif de développer les couleurs naturelles. Claire DELAHAYE obtiendra les prix LAUREATES 2000 et MASTERS 2001 qui récompensent la création d’une entreprise innovante. Leur premier client et fournisseur sera bien entendu BLEU DE LECTOURE.

Enfin Nathalie JUIN et Carole GARCIA-HUC crée une gamme de produits de beauté sous la marque COCAGNE ET COMPAGNIE, qui connaît une belle réussite commerciale.

Bibliographie :
_G. DELAHAYE – Revue La Navette – Articles sur le pastel N° 2, 3, 4, 5 – 1977-78
_ P. G. RUFINO – Le Pastel Or bleu du Pays de Cocagne – Editions Daniel BRIAND
_S. BANESSY – Pastel – Editions TME

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Pastel tendre – colorer ses supports pour le pastel tendre (pastel sec)

Pastel tendre – colorer ses supports pour le pastel tendre (pastel sec). Intérêt de travailler avec des fonds colorer pour le pastel tendre. Colorer soi-même ses fonds partie intégrante de l’oeuvre au pastel tendre.
Pastel sec, pastel tendre – Préparation des fonds – Mise en couleur

Intérêt des supports colorés dans l’œuvre de pastel

Le pastel card, le papier d’emballage kraft, le carton, … sont colorés. La couleur de ses papiers peut faire partie intégrante de l’œuvre de pastel. En laissant des plages non recouvertes de pastel tendre la couleur du support apparaît. Par transparence si le pastel est posé en faible épaisseur ou à travers un hachurage, la nature du papier peut aussi jouer un rôle.

Colorer soi-même ses fonds pour le pastel tendre

Sur le principe cité ci-dessus, une fois que vous avez choisi la composition de votre travail au pastel tendre (pastel sec) vous pouvez colorer vous-même les fonds de vos supports. Cela vous permettra d’adapter parfaitement vos fonds à votre sujet et à ses tonalités. Vous n’êtes pas obligés de faire un fond monochrome, mais vous pouvez au contraire en profiter pour marquer les différente tonalités de l’œuvre (par exemple le ciel, les ombres,…) De plus on peut profiter de cette préparation pour améliorer l’accrochage du pastel tendre (pastel sec) au support.

Mise en couleur de son fond avec de la poudre de pastel tendre

Si vous êtes soigneux et que vous conservez vos petits morceaux et brisure de pastels tendres (pastels secs), vous pouvez les broyer puis les saupoudrez au dessus de votre support. Il vous suffit ensuite de répartir la poudre de pastel tendre en la frottant sur le support avec le bout des doigts ou un mouchoir en papier humide. Vous pouvez aussi écraser directement vos morceaux de pastels tendres à l’endroit où vous le souhaitez avant d’étaler.
Le résultat n’est jamais uniforme et présente des fusées de couleurs des pastels, mais c’est aussi ce qui en fait sa qualité.

Mise en couleur de son fond à l’aquarelle

L’aquarelle sont composées de couleurs transparentes stables à la lumière et contiennent de la gomme arabique qui favorisera l’accroche des pastels tendres.
L’aquarelle est diluée puis pulvérisée sur le support ou bien appliquée au pinceau ou au spalter (brosse large). Dans ce cas le papier sera mouillé préalablement. Pour éviter qu’il ne se gondole au séchage, pensez à tendre le papier encore humide.

Mise en couleur de son fond à l’encre

Les encres de calligraphie ou encore mieux les encres pour l’enluminure de l’artisan Pastellier proche de l’aquarelle conviennent très bien. Opérer comme pour la préparation des fonds à l’aquarelle.

Mise en couleur de son fond à la gouache

Les gouaches sont opaques et mates. Il est possible de donner au support la couleur que l’on veut grâce à la matité de la gouache. Les gouaches sont à base de liant réversibles (gomme arabique colle de poisson,…) et donnent une couche picturale absorbante, ce qui favorise l’accroche du pastel tendre (pastel sec). Enfin et surtout la matité de la gouache se marie idéalement à celle du pastel.
La gouache s’applique au pinceau pour les pour les petites surfaces ou au spalter pour les grandes surfaces. Pour obtenir une teinte semi-transparente, il suffit de diluer plus.

 

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LE PASTEL AUJOURD’HUI – Art et Décoration n°446

LE PASTEL AUJOURD’HUI _ Extrait de l’article d’Art et Décoration n°446 octobre 2008 page 218 et 219. ALBI, la ville rouge.
ART ET DECORATION n°446 Octobre 2008 page 218 et 219

LE PASTEL AUJOURD’HUI

Didier BOINNARD, artisan pastellier, réutilise aujourd’hui le pastel d’autrefois soit en teintures, encres, peintures, soit en pastels secs ou tendres, ces derniers étant fabriqués à l’ancienne à partir de pigment, de craie ou de talc et de gomme arabique. On obtient toujours une suite de treize teintes nées du pastel, des dégradés des bleus plus ou moins intenses…
Les autres couleurs sont également réalisées à partir de pigments naturels issus de la garance pour les rouges, de la gaude pour les jaunes et du noyer pour les bruns.

Le bleu pastel à l’ancienne, tel que le fabrique encore Didier BOINNARD, artisan pastellier, se décline en une douzaine de nuances.

Clin d’œil l’Artisan Pastellier a photographié à son tour les journalistes d’Art et Décoration lors de leur visite à notre atelier de GRAULHET.
Journaliste Pierre FAVETON, photographe Bernard LADOUX.

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Le pastel tendre sur des supports petits formats

Le pastel tendre (ou pastel sec) sur des supports petits formats. La réponse technique de l’Artisan Pastellier et la réponse artistique de Marie-Lydie Joffre à une question de Bernard B.

Bonjour,

J’ai découvert votre site par la revue d’art et décoration du mois d’octobre et étant passionné (amateur) de dessin « pastel » et sachant que vous êtes fabricant de pastels secs, une idée me traverse l’esprit depuis un certain temps : peindre des tableaux de grande ou moyenne taille convient très bien au pastel, dès que la taille est réduite, on est souvent obligé d’utiliser le crayon pastel qui, il faut bien le dire n’est pas très pratique car il faut sans cesse le tailler et bien souvent le pastel très tendre casse et il faut constamment recommencer l’opération. Il m’est arrivé de tailler un crayon pastel et de ne jamais réussir à avoir une mine correcte, à chaque fois la mine cédée !!

La question que je voudrai vous poser est la suivante :

– Ne peut-on pas fabriquer un crayon pastel comme ces mines « HB crayon de papier » que l’on insère dans un stylo à poussoir ?

J’insiste encore un peu sur mon crayon pastel (et je vous laisserai tranquille !) en vous joignant une photo d’un stylo que mon épouse utilise pour son maquillage et qui m’a donné cette idée. Ce stylo (Eyeliner) est retractable et possède encore un embout taille-mine (sharpener). Il est vrai que son coût doit être sûrement supérieur à un simple crayon !! Mais qu’est ce qu’il est pratique !

En vous remerciant par avance, recevez, Monsieur, Madame, mes sincères salutations.

La réponse technique de l’Artisan Pastellier

Cher Bernard,

Je ne m’étais jamais posé cette question. Pour les petits formats il est vrai que le pastel tendre est moins facile. Pour les petits détails où les petites surfaces on peut bien évidement travailler avec des éclats de pastels secs ou au crayon de pastel, voir les crayons de couleurs pour les détails très fins. En général pour les petits motifs au pastel tendre on évite de faire des choses trop finies et l’on évite de dessiner trop de détails en gardant un aspect plus flou. Les pastels durs sont mieux adaptés.

En ce qui concerne les mines, il existe les mines de crayons de couleurs mais le résultat n’est pas identiques car les mines de crayons contiennent de la cire et donc on perd le couvrant et la matité. De plus ce côté gras du crayon de couleur ne permet pas de repasser dessus du pastel tendre car il est maigre.

On peut probablement fabriquer une mine en pastel sec, mais elle sera très très fragile, et nécessiterai un diamètre minimum au moins aussi important que les crayons de pastel (voir plus) ainsi qu’un outil type critérium adapté parfaitement. Malheureusement, le marché pour un tel produit semble bien faible en contre-partie de l’investissement à réaliser. Il est donc peu probable qu’il voit le jour.

Peut être êtes-vous tombé sur un crayon pastel de mauvaise qualité, ou peut être que votre système pour le tailler est trop sévère et casse la mine au fur et à mesure.

Voilà, je ne peux malheureusement vous en dire plus.

J’ai oublié de vous rappeler que le eyeliner utilisé en cosmétique est plus un pastel gras et pas un pastel tendre. Mais je regarderai quand même c’est promis.

Cordialement.

La réponse artistique de Marie-Lydie JOFFRE

Cher Bernard,

voici une réponse très fouillée à votre question très intéressante que je vous prie de trouver ci dessous.

Pastel sur support papier petit format

En art pictural, les petits formats sont rares. Les peintres, artistes de la vision, éprouvent la nécessité de grandes dimensions. Et même dans le cadre de dessins ou de pastels, les moyens et grands formats sont très répandus. Par exemple nombre de pastels sur papier calque de Degas approchent le mètre carré, les dessins de Van Gogh sont des formats moyens mesurant jusqu’à 60 cm en grande largeur…

Le petit format, quant à lui, réclame des techniques d’orfèvre. Réduisant le champ visuel, il demande à l’artiste de se concentrer sur le support. Le geste pictural perd alors de son ampleur, au profit d’une manipulation consciente, d’une exigence de précision, parfois de méticulosité. C’est pourquoi ces formats sont souvent exécutés au crayon, à l’aquarelle, à l’encre, laquelle par son fort pouvoir contrastant procure lisibilité jusque dans la miniature, comme c’est le cas de la gravure.

Si la poudre instable du pastel révèle les splendeurs de sa versatilité atmosphérique aux formats grands et moyens, sur petit format elle rend un peu myope ! Pour certains artistes ce flou poétique n’est pas satisfaisant. Alors voici quelques suggestions de réconciliation du pastel, employé pur ou en techniques mixtes, avec le petit format.

Bâtonnet de pastel dur

Un bâtonnet de pastel dur est indiqué dans le travail au trait. A l’aide d’un pastel type Rembrandt de Talens on obtient des lignes nettes, voire fines et jusqu’à très fines si on utilise le bord de la section circulaire du bâtonnet, sectionné à vif.

Crayons pastel et crayons de couleur

Par ailleurs, quelle que soit sa qualité, un bâtonnet de pastel sera toujours préférable à un crayon, pour le chatoiement de la couleur.
Dans la fabrication du crayon, les pigments subissent des traitements sophistiqués : charges pour la dureté, cire dont le liant fixe le pigment et, partant, le fige, lissage, compression de la pâte pour l’introduction dans une gaine…, toute transformation qui altère la fleur du pigment. La texture du crayon, étant devenue statique, ne peut plus frémir à la réflexion de la lumière, contrairement à la poudre du pastel en son vague à l’âme !

Quant à « fabriquer un crayon pastel » de la dureté d’une mine graphite, serait déliter les pigments à l’encontre de la nature intrinsèque du pastel qui est de les magnifier tout en les libérant !

Craies et sanguines

En revanche, les bâtonnets de craie ou de sanguine remplacent avantageusement les crayons pastel et crayons de couleur. A l’instar du pastel, les pigments y sont respectés mais ils sont davantage canalisés, ce qui rend le bâtonnet moins friable que celui du pastel.
Leur conditionnement sous forme de fins bâtonnets compacts, à section carrée, permet une utilisation sur la tranche, ainsi que sur l’arête et le coin, ce qui favorise un graphisme affilé.
Adaptés à la souplesse décisive de la main, qu’ils prolongent, ce sont les cousins des bâtonnets de pastel. En mixité, la texture légèrement adipeuse de la sanguine met le feu à la poudre de pastel tout en l’arrimant au support, la texture sableuse de la craie en renforce le scintillement.

Eclats de pastel

Les éclats de pastel sont bienvenus pour des tracés ponctuels : pointillisme ou autre forme graphique aléatoire, rehaut de-ci, de-là…
Mais le trait, obtenu avec l’éclat de pastel crispé au bout des doigts, manque de dynamique car les doigts n’ont pas assez de prise sur la malléabilité de l’éclat. Ainsi, la velléité de la ligne, la vibration de son déroulement, risquent-ils d’être inhibés, de même que la gestuelle de l’artiste ou encore l’intensité de son sentiment !
Il n’est pas indispensable de travailler avec un matériau de petite dimension pour peindre ou dessiner sur petit format. Au contraire, qui peut le plus, peut le moins, et un bâtonnet de pastel est tout à fait apte à des tracés ténus si l’artiste, faisant corps avec lui, les lui insuffle.
En effet, le confort d’un bâtonnet de pastel bien en main, délivré de son étiquette, dépoussiéré, anticipant la gourmandise provocante de la couleur, propulse l’artiste dans son exploration laquelle en retour inspire le matériau !

Peintures à l’eau

Outre les techniques mixtes sèches, pastel allié à la craie ou au fusain, il est possible de choisir des techniques mixtes humides ou tout à la fois !
Des traits fins ou des aplats de gouache, aquarelle, encre, acrylique, lacés à un lacis de pastel, et voilà que la technique sèche se délecte à la source de la peinture qui à son tour s’enrichit du limon poudreux du pastel. Ces peintures à l’eau offrent, par ailleurs, au pastel un supplément de fixation au support.
A propos, essayer de peindre à l’aide de pigments purs liés à la gomme arabique. On retrouve dans ce procédé les textures du pastel. De plus, les tonalités sont ardentes et la couche picturale bénéficie d’une bonne accroche au support.

Pastel au trait

Toutefois, le pastel pur, travaillé au trait de préférence, s’adapte bien au petit format. Un réseau raffiné de lignes superposées, juxtaposées, par le jeu de l’entrelacement donne souvent une matière cinétique, tout en faisant éclore des détails sans l’obligation de les y insérer. A ce jeu, toute qualité de pastel convient. A l’artiste de doser le matériau, et par exemple, de travailler les tracés moelleux et lumineux à l’économie, pour en conserver la force intacte dans la rareté, et le pastel sec et léger en faisceaux de couleurs !

Le support

Le support a sa part de créativité à égalité dans l’acte de peindre. Outre la superficie, la texture du papier et la préparation du fond ajoutent leur caractère à l’œuvre et sont essentiels pour sa mise en valeur. Le petit format invite à varier les supports à volonté jusqu’à l’approche du ressenti d’une bonne adéquation avec la technique picturale.
Ne pas craindre d’expérimenter des surfaces à l’encontre de ce qui est établi ! Des pastels sur papier-calque, ceci pourrait sembler risqué. Pourtant ce sont là, les plus somptueux pastels de Degas, exécutés par superposition de hachures dans tous les sens. Chaque couche était fixée, ce qui permettait de les accumuler et de donner de la profondeur à la remontée des fonds en surface.
Pour solliciter une dynamique, pourquoi ne pas commencer à peindre à l’aide d’une technique maigre, sur un grand format ? Puis découper la peinture en petits formats à rehausser au pastel ou autre technique ?
Le petit format présente aussi l’avantage de pouvoir être réalisé en série. Cette façon de peindre où chaque unité se révèle par rapport à l’autre pousse à l’innovation.

Tout est à faire, et le pastel sur petit format à créer !

Visitez le site de Marie-Lydie JOFFRE conacré au pastel et qui fourmille d’informations pertinentes

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Pastels tendres ou à l’huile – L’atelier du pastelliste

Pastels tendres ou à l’huile – l’atelier du pastelliste. Le matériel du pastelliste, l’organsisation de son travail et de son lieu de travail.
L’atelier du pastelliste

L’atelier, le pastel en intérieur :

L’atelier du pastelliste est un lieu lui appartenant en propre. L’artiste doit pouvoir s’y isoler totalement du monde si son travail de créativité le nécessite. Ce lieu peut être plus ou moins grand, mais il doit être convivial et fonctionnel. C’est-à-dire un lieu où le pastelliste se sente à l’aise et donc heureux de venir y travailler.

Le pastelliste en dilettante ou l’amateur de pastel pourra se contenter d’un minimum par exemple occasionnellement un partie de pièce (salle à manger familiale, bureau,…), mais ne pourra pas faire l’impasse sur l’éclairage, le minimum d’ordre et les rangements des pastels.

L’ambiance :

En intérieur le pastel (pastels tendres, secs, pastels à l’huile ou gras) doit se pratiquer dans de bonnes conditions pour éviter la déprime et le manque d’inspiration qui l’accompagne. Il conviendra donc de préférence de travailler le pastel dans des conditions agréables. Un fond musical (radio, disques), chauffage, ambiance fleurie, etc. peuvent bien évidemment y contribuer.

L’éclairage :

Un bon éclairage permet au pastelliste de moins se fatiguer et de percevoir parfaitement les moindres nuances de couleur.

La lumière naturelle
L’éclairage naturel doit être de préférence de côté. On positionnera son chevalet ou son plan de travail pour que la lumière tombe par la gauche si l’on est droitier ou par la droite si l’on est gaucher pour ne pas porter son ombre sur l’œuvre au pastel.

La lumière artificielle
Lorsqu’il fait sombre, en hiver ou la nuit, un éclairage artificiel est alors nécessaire pour avoir une bonne lumière d’ambiance. Si besoin, il faut prévoir quelques lampes orientables pour mettre en valeur le modèle. Et un éclairage direct du travail des pastels tendres ou à l’huile, pour ne pas se fatiguer les yeux.

Les meubles :

Le minimum
Une surface de travail du pastel table (ou un chevalet), un siège confortable, un grand carton à dessin pour stocker ses pastels, un placard ou une étagère pour entreposer la boîte de pastels tendres ou de pastels à l’huile et le matériel.
Si l’on dispose de surface ou d’une pièce dédiée à la peinture au pastel, on pourra installer un canapé ou un lit (ou matelas) qui serviront aux modèles à poser. De cartons grandes tailles, d’étagères ou poser ses bibelots et objets de décor, meubles de rangement. Des cimaises pour accrocher les pastels ou des photos. On peut aussi penser au bien-être de ses visiteurs et prévoir 1 ou 2 fauteuils confortables et une machine à café ou un petit frigo avec boissons.
Le principal c’est d’être bien dans un lieu qui respire l’envie et le besoin de créer ses œuvres au pastel.

Le matériel complémentaire :

Crayons noirs à mine tendre, fusains, mine de plomb, craie dure blanche et sanguine pour les premières esquisses et la mise en place de l’œuvre de pastel tendre.
Crayons craie et crayons de couleurs pour les traits et tracés fins, notamment pour les figures ou pour les rehauts…
Estompes papiers de différentes grosseurs, pour les estompages du pastel plus fins qui ne peuvent pas être fait avec le doigt.
Gomme souple et gomme mie de pain pour effacer le pastel tendre.
Pinceau éventail ou brosse douce pour retirer de la matière de pastel tendre sur l’œuvre.
Chiffons, mouchoirs papier pour nettoyer, estomper ou dépoussiérer le pastel tendre.
Support plan rigide et pinces larges pour maintenir plaquées et tendues les feuilles à dessin.

Au grand air, le pastel en extérieur

UN chevalet de campagne et un tabouret sont le minimum nécessaire. Une caissette pour poser son coffret de pastel tendre et le matériel.
Il existe aussi les boîtes-chevalets qui sont faciles à transporter, chevalets pliants qui possède une boîte (à l’origine destinés à recevoir les tubes de peintures) où l’on peut placer ses pastels tendres et le matériel.
En extérieur choisir un endroit à l’abri du vent et du plomb du soleil et qui permette un repli rapide en cas de pluie.

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La boutique de l’Artisan Pastellier – Automne 2008

L’automne est arrivé, aussi Cathy a décidé de changer la vitrine de la boutique de l’Artisan Pastellier, pour l’adapter aux couleurs de saison

En vitrine les couleurs chaudes ont remplacée les tons bleutés. Une nouveauté a été exposée et mise en valeur, ce sont les kits d’encres (kit écolier, kit pastel, kit espion, kit encre parfumée).

Enfin, à l’aide des encres de calligraphie jaune d’or, ocre rouge et carmin, et de feuilles de mûrier platane Cathy a peint un fond aux couleurs chatoyantes.