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Sceaux et cire à cacheter

Dans cette article sur les sceaux et cire à cacheter nous allons aborder l’histoire « des sceaux, des cachets et de la cire à cacheter », les sceaux du patrimoine régionale de Midi-Pyrénées, les sceaux chinois et afin les recettes anciennes de cire à cacheter.

Petite histoire « des sceaux, des cachets et de la cire à cacheter »

Historique

Le sceau est un grand cachet qui se présentait sous la forme d’une galette de cire d’abeille. Le sceau vient du latin siggilum qui signifie sceau ou figurine. La définition d’Auguste COULON (archiviste qui inventoria les sceaux de Bougogne) est la suivante « Le sceau est l’empreinte sur une matière plastique, généralement la cire, d’images ou de caractères gravés sur un corps dur (métal ou pierre) plus spécialement désigné sous le nom de matrice, et généralement employée comme signe personnel d’autorité et de propriété. »

Il est rapporté que le sceau serait antérieur à l’écriture et originaire de Mésopotamie (sceaux du IVème millénaire avant JC).

Sous l’empire Romain on emploie l’anneau sigillaire, sur les actes officiels. Dans ce cas on parle plutôt de cachet car de taille inférieur au sceau. Le siggilateur était un prêtre romain qui marquait d’un sceau les animaux destinés aux sacrifices. (Sigillographie : science des sceaux).

Au Moyen-Âge en Europe, le sceau va se démocratiser au fur et à mesure. L’utilisation du sceau pour les actes est uniquement royale ou impériale, ensuite le sceau servira aux ecclésiastiques, puis les seigneurs auront le droit d’utiliser le sceau à leur effigie, et enfin les bourgeois, les villes et même les artisans et les paysans.

Le sceau (ou matrice) est aussi l’objet gravé en creux à l’envers (empreinte) où sont représentés les initiales, les symboles, les blasons, les figures, les effigies, les logos de celui auquel il appartient. Le sceau avait et à toujours pour fonctions de laisser l’empreinte infalsifiable de son propriétaire, de clore, marquer et authentifier. Le sceau est une signature. Le document scellé qui perd son sceau perd en même temps son authenticité et sa valeur.

Il y avait plusieurs façons d’apposer un sceau.

Parchemin cacheté à la cire à cacheter
Parchemin cacheté à la cire à cacheter

Le sceau rivé était un sceau plaqué directement sur le parchemin, pour cela on pratiquait un trou pour qu’une partie de la cire le traverse et une fois aplatie le sceau se retrouvait solidaire du parchemin.

 

 

 

 

 

 

 

sceau volant
Sceau volant sur parchemin

Le sceau pendant est un sceau suspendu au bas du document. Pour faire ce type de sceau, on pratiquait une incision pour y passer « l’attache » (lacet, cordelette, ruban,..), puis les deux partie de l’attache étaient scellées dans la cire.

Les couleurs des sceaux :

Jusqu’au XIIème siècle La cire d’abeille qui servait à faire les sceaux était mélangée à de la résine, de la poix et de la craie ce qui lui donnait une couleur allant du beige au brun. Les premiers sceaux de couleurs étaient verts ou rouge. Les cires étaient alors colorées avec du résinate de cuivre pour le vert et du minium et/ou du vermillon pour les rouges.

A l’arrivée de l’imprimerie le papier devient commun. Le papier est moins solide que le parchemin et plus souple, il peut se déchirer, ce qui rend le sceau (trop lourd) inutilisable. C’est à cette période que le cachet à douille de cuivre ou de bronze avec manche en bois et la cire à cacheter vont remplacer le sceau de cire d’abeille. L’écriture se développe, et la signature autographe va remplacer le sceau pour les actes notariés. Le sceau pendant n’est plus utilisé que pour les actes solennels.

Sceaux du patrimoine régionale de Midi-Pyrénées

Sceau de la ville TOULOUSE

Sceau de 1242 représentant le château narbonnais et l’Eglise Saint-Sernin.

Fragment de sceau rond de 90 mm de diamètre.

Sceau comportant l’inscription Sigillum consulum ville tolose

Ce sceau est appendu à une charte par laquelle les consuls de Toulouse jurent d’observer la paix entre Saint Louis et le comte Raymond VII et de poursuivre les hérétiques albigeois.

Charte avec sceau datée de la veille de la Saint Mathias (23 février) 1242.

Archives nationales, J 305, n°29.

Sceau de la ville de CASTELNAUDARY

Sceau pendant de 1242 représentant un chevalier galopant à gauche, l’épée haute, ayant sur son bouclier la croix de Toulouse (croix occitane). Au haut du champ, à dextre, une étoile (soleil ?), à sénestre, un croissant (lune ?).

Sceau rond de 52 mm de diamètre.

Sceau comportant le texte : Sigillum consulum Castri Novi.

Ce sceau est appendu à une promesse des consuls et des habitants de Castelnaudary à Saint Louis d’engager Raymond VII, comte de Toulouse, au maintien de la paix de Paris de 1229.

Charte avec sceau datée de mars 1242.

Archives nationales, J 306, n°71.

Sceau de la ville de NARBONNE

Sceau de 1243 représentant la Vierge nimbée, assise, vus de face, tenant l’Enfant nimbé et porteur de la croix.

Sceau rond de 70 mm de diamètre.

Sceau avec l’inscription : Sigillum. pacis. civium. Narbonensium.

Ce sceau est le deuxième sceau de la cité. Le sceau est appendu au serment de fidélité fait au roi par les consuls et habitants de Narbonne.

Serment avec son sceau daté d’avril 1243.

Archives nationales, J 309, n°22.

Sceau de Constance de TOULOUSE

Duchesse de NARBONNE, comtesse de TOULOUSE

Sceau du XIIéme siècle.

Sceau rond de 63 mm de diamètre.

Sceau avec l’inscription :Sigillum Constancie, ducisse Narbone marchesie

Description du sceau : Avers : la duchesse assise sur une chaire, tenant de la main droite une croix appuyée sur sa poitrine ; à gauche, un globe surmonté d’une fleur de lys. Elle est coiffée en cheveux, sur le devant de sa robe, on distingue une bande d’étoffe, espèce d’orfroi semblable à celui des ecclésiastiques. Dans le champ, une étoile et un croissant.

Ce sceau est appendu à une donation de la comtesse à l’abbaye de Saint Victor de PARIS – (sans date, après 1194).

Archives nationales, S 2139, n° 17.

Sceau de Simon de MONTFORT

Comte de LEICESTER

Sceau équestre. Le comte, nu-tête ; monté sur un cheval luxueusement harnaché, vêtu de tuniques aux plis souples, sonne le cor. Dans le champ une branche d’arbre et un chien.

Sceau rond de 75 mm de diamètre.

Sceau avec l’inscription : Sigillum Simonis de Monte Forti

Description du sceau : Simon de MONTFORT qui mena la croisade contre les Albigeois est en tenue civile, dans une scène de chasse. La forêt où évolue le chasseur est évoquée par une branche qui, d’ailleurs, joue son rôle dans la composition de ce sceau. Le jeune noble est généralement figuré sur son sceau, en tenue de chasse, avant d’avoir été fait écuyer ou armé chevalier, mais dans certaines familles (LUSIGNAN, THOUARS, MONTFORT), le sceau de chasse est souvent employé, même après l’adoubement.

Sceau de cire verte, sur lacs de soie rouge et jaune. Ce sceau est appendu à la donation du château de Pézenas, faite à Richard de CAHORS par Simon ; du 4 des ides de mars (12 mars) 1211.

Archives nationales, J 890, n° 2).

Sceau de Raymond VII de TOULOUSE

Fils de Raymond et de Jeanne d’Angleterre

Sceau rond de 80 mm de diamètre.

Sceau avec l’inscription : Sigillum Raimundi, Dei gratia comitis Tholose

Description du sceau : Le comte assis sur un banc, vue de face, tête nue, en robe et manteau à la romaine, tenant à droite son épée couchée sur les genoux, et à gauche un petit château à trois tours ( le Capitole ?). A dextre de la tête un croissant, à senestre une étoile.

Ce sceau est appendu au traité de PARIS entre le comte et Saint Louis – PARIS, le 12 avril 1228.

Sceau d’Isabelle de ROSNY

Femme de Pierre de CHAMBLY

Sceau ogival de 60 mm de haut.

Sceau avec l’inscription : Seel Ysabel de Rooni, dame de Chambli

Description du sceau : Dame debout, en robe et manteau, tenant un oiseau sur le poing gauche, posée sur un piédouche. A dextre, l’écu aux trois coquilles de Chambli ; à senestre, écu portant deux fasces.

Ce sceau est appendu à une charte de 1294.

Archives nationales, J 732, n° 114.

Sceau des Chanoinesses de SAINT-SERNIN

Sceau en forme de navette, 48 x 30 mm.

Sceau avec l’inscription : Sigillum conventus canonissarum monialium Sancti Saturnini Tholose

Description du sceau : Dans la moitié supérieure, sur un fond finement losangé, un évêque (Saint-Sernin ?) debout, nimbé, mitré, tenant la crosse de la main gauche et bénissant de la main droite, et à droite l’abbaye de Saint-Sernin : un mur de briques percé au centre d’une porte à deux battants, surmonté d’un toit et d’une tour à trois étages d’arcades, au toit pentu à deux pignons surmonté d’une croix. Le sceau comporte dans la moitié inférieure, sous des niches architecturales, l’abbé, assis sur un trône, tête nue, tenant sa crosse de la main droite, donne un registre (la règle) à trois religieuses agenouillées.

Sceau de la réception par l’abbé de Saint-Sernin des dames chanoinesses de Saint-Sernin sous la règle de Saint-Augustin – 13 juillet 1303.

Archives départementales de la Haute-Garonne, 101 H 639 (Réserve 10).

Les sceaux chinois

Petite histoire des sceaux chinois

Les sceaux chinois seraient apparus en Chine au V ème siècle avant Jésus Christ. Le sceau servait à cette époque à authentifier les actes gouvernementaux.

A partir du X ème siècle, les lettrés chinois, souvent issus de grandes familles, vont s’intéresser aux sceaux et s’approprier cet art. L’art du sceau concilie, en effet, les arts majeurs pour ces érudits que sont la calligraphie ancienne et la peinture. Le sceau est alors la signature qui marque aussi bien ses œuvres personnelles que les objets lui appartenant (livres en rouleau, peinture, meubles,…). Les lettrés apportent beaucoup de soin à la conception de leur sceau personnel et au suivi de la fabrication du sceau par des artisans spécialisés.

Aujourd’hui les sceaux sont utilisés dans la vie de tous les jours comme signature. L’expression « signez et approuvez votre sceau » fait d’ailleurs partie de la vie quotidienne des Chinois. Après la signature, il faut apposer son sceau pour valider un document légal. Le sceau est apposé sur un contrat, le sceau est nécessaire à la poste pour un recommandé, le sceau est demandé à la banque,…

Similitude avec les sceaux occidentaux

Banalisation des sceaux au cours du temps :

Comme en en Europe les sceaux ont été réservés à l’empereur et à la noblesse. Puis les lettrés s’approprient le s sceaux et l’art des sceaux, en Europe ce sont les nobles et les bourgeois. Enfin les sceaux se démocratisent et sont utilisés par toutes les couches de la population.

Le sceau symbole de pouvoir terrestre :

Les sceaux chinois sont carrés comme la représentation de la forme du monde qu’imaginaient les Chinois autrefois. Le sceau était donc également une façon pour l’empereur d’asseoir sa toute puissance au monde. On peut faire la corrélation avec les sceaux du Moyen-Âge occidentaux qui étaient des galettes de cire comme la représentation que l’on se faisait de la terre à cette époque, c’est-à-dire une terre plate et ronde.

Les matériaux des sceaux

Autrefois, la pierre de jade et le bronze servent à fabriquer les sceaux. Pour fondre un sceau en bronze les artisans d’art devaient être extrêmement précis et précautionneux. De même, le jade qui est une pierre très dure est difficile à travailler. La fabrication des sceaux était donc délicate et réservée à des artisans d’art spécialisés. Les fortunés sont les seuls à posséder un sceau.

Le sceau va se démocratiser au XV ème siècle grâce au remplacement du jade et du bronze par des pierres tendres faciles à tailler et à sculpter. C’est à cette époque que la gravure des sceaux gagne ses lettres de noblesses et devient un art comme la littérature, la peinture et la calligraphie. Certains artistes gravent eux-mêmes leur sceau où s’expriment le reflet de leur personnalité. Les textes et les motifs des sceaux s’enrichissent en variété et en originalité. On parle alors de « sceaux fantaisie ». La gravure des sceaux est un plaisir de lettrés raffinés.

On peut trouver des sceaux en bois, en corne, en ivoire, et même en plastique aujourd’hui.

De l’art de la gravure des sceaux chinois

L’art de la gravure d’un sceau répond à des principes de raffinement et des règles d’esthétiques.

La forme du sceau :

Le sceau chinois est un parallélépipède avec le sceau carré à sa base et souvent une sculpture en son sommet (signe du zodiaque chinois, animal,…), et sur chaque face latérale du sceau des dessin ou des textes (poèmes, proverbes,…).

L’équilibre du sceau :

Le sceau se doit de présenter un équilibre entre toutes ses faces. La composition d’un sceau est un subtil équilibre entre le style de calligraphie choisi et la disposition des caractères sur la surface à graver.

La calligraphie du sceau :

Il existe plusieurs calligraphies anciennes utilisées pour les sceaux. La calligraphie communément utilisée ou Tchouan-Tchou, la calligraphie des scribes ou Li-Chou, la calligraphie régulière ou Kai-Chou.

Il faut que la plus grande qualité et le plus grand raffinement soient apportés à chacun de ces principes et de ces règles pour obtenir la fabrication supérieure de sceaux.

La gravure des sceaux :

Les artisans chinois gravent les sceaux en stéatite (pierre tendre) à coups habiles et surs, à la technique dite « au couteau ».

Les motifs des sceaux :

Les symboles des sceaux peuvent être gravés en creux ou « Yin ». Quand on fait un sceau le symbole apparaît alors en blanc sur fond rouge ;

Ou bien les symboles peuvent être détourés ou « Yang ». Une fois le sceau apposé le symbole apparaît en rouge sur fond blanc.

Le Yin et le Yang sont complémentaires, et on peut posséder un sceau dans chaque style ou même trouver les deux styles sur le même sceau.

Les principes taoïstes, le « Yin » et le « Yang sont deux forces opposées indissociables et complémentaires.

Le « Yin »

Le retour sur soi, la découverte de l’univers intérieur, le calme, la fraîcheur de l’ombre, le lâcher prise mettent une énergie dite « féminine ». Le sombre, le froid, l’intériorité, le nord, l’eau pure…

Le « Yang »

L’échange avec les autres, la découverte du monde, l’activité physique, le chaleur de la lumière, la maîtrise de soi,… mettent en œuvre une

énergie dite « masculine ». Le clair, le chaud, l’extérieur, le sud, l’eau en mouvement, l’activité.

L’encre pour les sceaux chinois :

L’encre pour les sceaux est une pâte de couleur rouge. Cette couleur d’un rouge franc apporte une touche de raffinement sur les œuvres qui sont souvent bicolores (papier blanc et encre noire) des peintures ou des calligraphies. La recette pour l’encre pour les sceaux chinois était composée d’huile et d’un pigment rouge stable dans le temps, le cinabre (sulfure de mercure).

Le sceau au quotidien en Chine

L’art traditionnel du sceau chinois est vivant. La discipline de l’art du sceau chinois est enseignée dans les Ecoles des Beaux-arts et dans les universités. Il existe des sociétés de sigillographie (étude des sceaux) dans chaque ville suffisamment importante. Il existe aussi des publications et des journaux avec des tirages importants consacrés à la sigillographie.

Les sceaux sont considérés comme une discipline artistique au même titre que la peinture dans les expositions Beaux-arts.

Recettes de cire à cacheter – recette ancienne

Ces recettes de cire à cacheter sont tirées de l’encyclopédie de DIDEROT (pages 3 :473 et 3 :474).

AVERTISSEMENT 

Les recettes de cire à cacheter qui sont mentionnées dans ce blog sont anciennes, certains ingrédients ne sont plus disponibles aujourd’hui ou sont interdits, comme le cinabre, pour leur toxicité. De plus ces recettes de cires à cacheter sont à base de matières très inflammables ce qui rend leur fabrication dangereuse.

Les cires à cacheter étaient fabriquées dans une chaudière (figure 1). La cire à cacheter obtenue se présentait sous la forme d’une matière épaisse et filante. Puis cette cire à cacheter encore chaude était mise en forme de baguettes de diamètre plus ou moins important, suivant la taille souhaitée, par deux ouvriers « tireurs ». Ces baguettes de cire à cacheter étaient ensuite reprises sur une plaque chauffante (figure 2) où la cire à cacheter était ramollie et mise en forme ronde en les roulant à la main ou carrée en l’aplatissant à l’aide d’une planchette de bois.

Recettes de cire à cacheter de couleurs – recette.

Cire à cacheter rouge – recette 1

Prenez de gomme lacque, demi – once; térébenthine, deux gros; colophone, deux gros; cinnabre, une drachme; minium, une drachme. Faites fondre sur un feu doux, dans un vaisseau bien net, la gomme lacque & la colophone: ajoûtez alors la térébenthine, puis le cinnabre & le minium peu – à – peu; triturez le tout avec soin, & le mettez en bâtons.

Cire à cacheter rouge – recette 2

Ou prenez de gomme lacque, six gros; de térébenthine ou de colophone, de chacun deux gros; de cinnabre & de minium, de chacun une demi drachme; & achevez comme ci – dessus.

Cire à cacheter rouge – recette 3

Ou prenez de gomme lacque, une demi – once; de colophone & de térébenthine de Venise, de chacune une drachme; de cinnabre, une demi – drachme.

Cire à cacheter rouge – recette 4

Ou prenez de gomme lacque, un quarteron; de gomme animé, deux onces; de cinnabre, une once; de gomme gutte, demi – once. Commencez par bien broyer ensemble les deux dernieres matieres; achevez le reste comme ci – dessus.

Cire à cacheter rouge – recette 5

Ou prenez de colophone, deux onces; de gomme lacque, quatre onces; de poix – résine, une once & demie; de cinnabre, à volonté.

Cire à cacheter rouge – recette 6

Ou prenez de mastic, une once; de soufre pur & de térébenthine, de chacun deux gros; de benjoin, deux gros; de cinnabre, à volonté. Faites fondre la térébenthine, ajoûtez – y le soufre pulvérisé, broyez & mêlez exactement le mastic, le benjoin, & le cinnabre; jettez petit – à – petit ce second mêlange dans le premier: quand ils seront bien fondus & incorporés, mettez en bâtons.

Cire à cacheter rouge – recette 7

Ou prenez de gomme lacque, une demi – once; de colophone, une drachme: broyez ces deux matieres; ajoûtez une quantité convenable de cinnabre; rrosez le mêlange d’esprit – de – vin bien rectifié: la gomme lacque se dissoudra en partie; mettez le tout sur un feu modéré; faites prendre feu à l’esprit – devin; remuez bien le mêlange jusqu’à ce que l’espritde – vin soit entierement consumé; faites des bâtons, observant d’ajoûter un peu de musc, si vous voulez que la cire soit odoriférante.

Cire à cacheter verte – recette 1

Cire verte. Prenez de gomme lacque & colophone, de chacune démi – once; de térébenthine, une drachme; de verd – de – gris bien pulvérisé, trois drachmes.

Cire à cacheter verte – recette 2

Ou prenez de cire vierge jaune, quatre parties; de sandarac & d’ambre, de chacun deux parties; de crayon rouge, une demi – partie; de borax, un huitieme; de verd – de – gris, trois parties. Il faut bien pulvériser toutes ces matieres.

Cire à cacheter jaune – recette 1

Cire jaune d’or. Prenez de poix – résine blanche, deux onces; de mastic & de sandarac, de chacun une once; d’ambre, une demi – once; deux gros de gomme gutte; & procédez comme ci – dessus.

Cire à cacheter jaune – recette 2

Si au lieu de mastic & de sandarac, on prend de la gomme lacque, & qu’on omette la gomme gutte, on aura une cire brune, dans laquelle on pourra mêler de la poudre d’or.

Cire à cacheter noire – recette

Cire noire. Prenez une des compositions précédentes, & substituez soit au verd – de – gris, soit au cinnabre, le noir d’Imprimeur. Voy. l’art de la Verrerie de Kunckel, &c.