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Le pastellier perpétue une tradition artistique

Graulhet. Le pastellier perpétue une tradition artistique Installé à Graulhet il fait revivre un atelier de maroquinerie.

Graulhet. Le pastellier perpétue une tradition artistique
Installé à Graulhet il fait revivre un atelier de maroquinerie.

Une fois de plus, c’est la disponibilité et le prix de locaux à caractère industriel ou artisanal qui ont poussé Didier Boinnard à installer son atelier de fabrication de pastel rue Arago à Graulhet, après l’ouverture d’une boutique sur Albi. A l’enseigne de « l’artisan pastellier », il fabrique des pastels tendres, pastels à l’huile, aquarelles extrafines pour une clientèle d’artistes de toute la France. La tradition pastellière est en régression et avec la crise, l’artisan redoute qu’elle entre dans la confidentialité. « Il reste très peu de fabricants de notre importance. Nous sommes amenés à traiter parfois sur des tout-petits volumes. Ce qui fait notre particularité. » De ses laboratoires sortent aussi des teintures au pastel pour tissus et depuis peu, une gamme de peintures écologiques. « Nous tablons sur l’essor de ce secteur, vu que le marché des beaux-arts est petit à petit remplacé par celui des loisirs créatifs. »

DÉMARCHE ÉCOLOGIQUE
S’appuyant sur une formation de chimiste, Didier Boinnard a voulu développer un secteur qui doit faire face à la demande de plus en plus forte. La fabrication des peintures écologiques n’emploie ni solvants ni métaux lourds. Mais c’est dans la démarche que l’implication prend tout son sens. « Nos fabrications ne génèrent que très peu de rejets d’effluents. Nous avons tenu à préserver la logique d’une entreprise comme la nôtre. » Les volets bleu charrette, c’est le pastel qui donne la couleur. Un pastel que l’artisan achète à la société Bleu de Lectoure pour en fabriquer le meilleur des crayons, la plus authentique des teintures.

Publié le 03/01/2009 12:10 – Modifié le 06/01/2009 à 18:47 | G.D